Parce que Dame fatigue est là aussi...

Au début, je me suis "juste" sentie fatiguée. Mais c'est devenue de plus en plus récurrent, jusqu'à devenir un quotidien.

Au début, oui, tu te sens fatiguée. Puis, tu reprends la pêche. Puis tu te re-ressens fatiguée...etc.  Mais tu te dis que c'est normal parce que t'es une maman solo ! Alors tu fais avec. Et tu te dis que cette fatigue est normale. Puis tu te rends compte que non quand ça devient permanent.

Et un jour tu te rends comptes...JE me suis  rendue compte que j'ai perdu du temps pour mes enfants et du temps pour moi aussi. Qu'avec la fatigue, le néant, l'envie de rester coucher, on n'arrive plus à se faire entendre. De toute façon, on n'a même plus de voix. Si on s'entend pas, si on se voit pas, si...Comment peuvent-ils le faire ?  Et on commernce à crier sur les enfants, parfois pour rien, souvent parce qu'ils auraient dû comprendre ce que nous on sait.  Franchement, parfois le son de leur voix était multiplié par 10, alors que non...Juste fatiguée, plus entendue et pas envie de frapper (fessée) pour l'être. Parfois on persévère, parfois on abandonne. Souvent en vrai et c'est pire après. Ouroboros, ou le serpent qui se mord la queue.

Parce qu'en vrai, j'ai des enfants en or, qui m'aiment et le prouvent. Mais je suis plus capable de bouger, j'ai plus d'énergie. C'est des enfants...Bien entendu qu'ils profitent et que ça me rend folle de voir qu'ils font tout ce qu'ils feraient pas ailleurs, mais je l'en veux pas. C'est moi qui doit faire les choses, pas à eux de les inventer... Et avoir une maman comme je suis actuellement (depuis un moment)...Franchement je suis contente de voir leur sourire déjà ! 

L'autre jour, on avait une sortie avec leurs copains/copines et du coup maman copines pour moi. Ben, vous savez quoi ? Il m'a fallu une montagne de courage pour me sortir de mon putain de lit qui devient un cercueil. Tout me criait d'annuler, mais non, je me suis tenue à un non. Pour les enfants et aussi un peu pour moi, non. Mais ça a été une torture. Vraiment. Je l'ai ressenti dans tout mon corps. C'est pas descriptible, mais le mot torture n'est pas trop fort.

Alors, je les ai laissé dormir, puis je les ai levé. On s'est douchés, on a pti déjeunés vite et on y est allés (on était en retard, j'ai des enfants qui dorment bien ^^). J'étais levée avant eux, mais quand on m'a vu, on m'a dit : "T'as des ptis yeux, on voit que tu viens de te lever". C'était aucunement méchant, attention, juste que c'était pas le lever qui faisait ça. Alors non, je l'ai pas mal pris du tout. Elle pouvait pas savoir.
On a marché, j'avais qu'une envie, c'était pleurer, et je regrettais mon lit. Pourquoi ? Parce que je me sentais fragile , pas comme ces mamans qui, ont leur lot de faiblesse, mais font face. Alors je me suis forcée à sourire, puis au fil c'est venu naturellement et ça me faisait du bien. Voir les enfants heureux, les miens comme les autres...ça m'a fait du bien aussi. Au début, je les voyais et j'étais heureuse mais triste, puis au final, juste heureuse pour eux, pour moi, pour tout. A un moment, mon amie m'a demandé si j'allais dans ma famille (j'en avais parlé vite fait). Et j'ai presque craqué, et j'ai expliqué qu'au final c'était juste les enfants parce que j'avais besoin d'être seule, parce que ça va pas et j'avais les larmes aux yeux. Mais essayé de cacher. Alors, j'ai changé de sujet parce que je voulais pas péter ce moment qui était positif pour tous et toutes. Merci à elle (toi) de m'avoir écrit le soir-même parce qu'elle avait compris que c'était plus fort "que ça". Merci à mon autre amie de les avoir garder parce que je devais faire un saut au magasin. Ces 45 min m'ont fait du bien.

Dormir ? C'est de l'à peu près. Tu dors quand tu peux en fait.  Souvent, je mets mon tel près de moi et je regarde une série ou un film jusqu'à décrocher. A force, je m'endors devant. Puis quand je sens que je m'endors, je me cale mieux, j'éteinds et bim, plus moyen de dormir. Donc, on recommence...

Et un jourentre autres trucs, sans t'en rendre compte, tu trouves un moyen, mais qui peut pas être tous les jours. Alors, un apéro entre amis devient un moyen pour ne plus penser et dormir parce que tu t'autorises à boire plus que de raison. 1...2...3...et pourquoi pas discuter avec mes potes virtuellement et faire comme un apéro ? L'idée paraît bonne... Et Dame Destruction se met à table. difficile à conserver.